Anne-Gaëlle, notre iconographe et spécialiste photo vous donne chaque mois ses conseils pour réaliser les meilleurs clichés et partage avec vous ses expositions préférées. Aujourd’hui, elle revient sur l’exposition « La fabrique d’exils » de Josef Koudelka visible au Centre Georges Pompidou jusqu’au 22 mai 2017.
Ce photographe français d’origine tchèque a longtemps travaillé sur l’exil, un thème qu’il connaît bien puisqu’il a lui-même quitté la Pologne peu après l’invasion de Prague par les Soviétiques.
De Exils, cette série de photos réalisées sur les routes d’Europe dans les années 1970-1980, Josef Koudelka a tiré le livre du même nom, plusieurs fois réédité.
Cette exposition plus complète que celle de la série en 1984 aborde la façon dont s’est construit le projet et éclaire le visiteur sur la « fabrique » d’Exils. De nombreux inédits ont en effet été tirés pour l’occasion dont plusieurs autoportraits accompagnés de textes de l’artiste réalisés pendant ses voyages.
« Être en exil, c’est tout simplement le fait d’avoir quitté son pays et de ne pas pouvoir rentrer. Chaque exil est une expérience individuelle, différente. Moi je voulais voir le monde et photographier. Cela fait quarante-cinq ans que je voyage. Je ne suis jamais resté nulle part plus de trois mois. Quand je ne trouvais plus rien à photographier, il fallait que je parte. » Josef Koudelka, entretien avec Christian Caujolle, Le Monde, 23 mai 2015.
Josef Koudelka
La fabrique d’exils
Jusqu’au 22 mai 2017
de 11h à 21h
Galerie de photographies – Centre Pompidou, Paris
Entrée libre
Photo principale : © Anne-Gaëlle Nicolas – Cette photo qui ouvre l’exposition symbolise le début du projet Exils, avec l’invasion de des chars soviétiques à Prague en 1968.