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Découvrir Madagascar: Le parc national de l’Isalo

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Après nous avoir fait voyager le long de la RN7, Caroline nous emmène aujourd’hui à la découverte du parc national de l’Isalo.
Aux portes de Ranohira, le massif de l’Isalo est l’un des joyaux de Madagascar croisé sur la route nationale 7. Avec Omega notre guide, nous sommes partis au petit jour explorer les formations de grès, les canyons et les cascades de l’Isalo.

Au pays des mangeurs de pierre

Notre circuit débute au pied du massif. Nous empruntons des sentiers qui se faufilent à travers les chaos rocheux pour atteindre les crêtes. Le petit effort consenti pour venir à bout de l' »ascension » (60 m de dénivelé, pas de quoi sortir les crampons) est largement récompensé. Depuis la crête, le regard embrasse une partie du massif, la savane parcourue par les troupeaux de zébus et semée de villages Bara, l’ethnie de la région.

Après une pause, nous entamons notre descente et marchons ensuite au pied du massif pour rejoindre la piscine naturelle. Avis aux rêveurs qui devinent dans les formes des nuages la silhouette d’animaux fantastiques : les formes des chaos rocheux font l’objet de toutes les spéculations. Gigantesques lézards, inquiétants crânes humains, tortues débonnaires et autres sphinx surgissent tour à tour du massif et de l’imaginaire. Pour ma part le grès ocellé de lichens et veiné de fer m’évoque les mangeurs de pierre, ces géants pacifiques de l’Histoire sans fin.

Parc national de l'Isalo - Ranohira - Région d'Ihorombe - Madagascar

Parc national de l’Isalo – Ranohira – Région d’Ihorombe – Madagascar – Crédit : Caroline Guebel

 Faune et flore de l’Isalo

Jusqu’à l’Isalo, je n’avais jamais vraiment été émue par la faune ou la flore. Mais devant les centaines d’espèces qui trouvent refuge dans le parc, difficile de rester de marbre. Comme l’ornithologue le plus acharné, j’ai cherché à identifier le chant des oiseaux : cri trisyllabique du coucou de Madasgascar, longue trille du foudi et voix chevrotant du faucon. Comme l’entomologiste le plus chevronnée, j’ai adoré chercher les phasmes camouflés dans les branchages et écouter le feulement des blattes.

Côté flore, Omega m’a appris à repérer les plantes médicinales, telles que l’aloe vera ou la pervenche de Madagascar, et à différencier le baobab du pachypodium, plante trapue qui abonde dans le massif.

Et les lémuriens ?

Ils sont là rassurez-vous. Le parc national abrite 14 espèces de lémuriens dont la star incontestée de Mada, le lémurien maki, que nous apercevrons brièvement en début de matinée, à l’heure de son coucher. Des lémuriens marrons feront également une petite apparition vers midi, très intéressés par notre pique-nique.

Parc national de l'Isalo - Ranohira - Région d'Ihorombe - Madagascar

Le tabia, arbre endémique des Hautes Terres malgaches, particulièrement résistant aux feux de brousse – Crédit: Caroline Guebel

Les tombeaux Bara

Plus qu’une randonnée à la découverte d’une faune et d’une flore à 80% endémiques, une journée dans l’Isalo est aussi une plongée dans la culture malagasy, celle des Bara plus exactement, des pasteurs vraisemblablement d’origine bantoue.

Dans le parc de l’Isalo, les tombeaux Bara, accrochés aux formations gréseuses du parc sont nombreux. Les plus proches du sol sont des tombeaux provisoires, les plus élevés des tombeaux définitifs. Ce sont les hommes jeunes de la famille qui sont chargés de hisser le défunt le plus haut possible, parfois au mépris de leur vie, jusqu’à sa dernière demeure. Le mort est ainsi plus près des dieux et, plus prosaïquement, le tombeau est mis à l’abri des trafiquant d’os. Le « saphir blanc » ainsi que l’on désigne les os humains à Madagascar, est en effet l’objet d’un trafic aussi mystérieux que florissant. Montrer un tombeau du doigt est fady : n’oubliez pas de recroqueviller votre index avant de le désigner à vos compagnons.

Les 3 piscines de l’Isalo

Parc national de l'Isalo - Ranohira - Région d'Ihorombe - Madagascar

Remontée d’un canyon de l’Isalo pour atteindre la piscine bleue – Crédit: Caroline Guebel

La piscine naturelle

C’est la première piscine que nous croisons pendant la randonnée. Ensablée, elle ne se prête plus à la baignade, mais offre une halte rafraîchissante avant la traversée d’un plateau aride et dépourvu d’ombre.

La piscine bleue

On l’atteint en début d’après-midi, à l’heure où la chaleur devient difficile à supporter. On ne se fait donc pas prier pour sauter dans l’eau et y barboter quelques minutes. La piscine doit son nom au granit bleu qui recouvre son fond. Illuminée par les premiers rayons du soleil, elle revêt le turquoise d’un lagon polynésien.

La piscine noire

L’eau y est aussi cristalline que dans la piscine bleue. Son aspect insondable est dûe à sa profondeur : 6 m. Là encore, impossible de passer devant sans y plonger.

L’Isalo en pratique :

  • Télécharger la carte des circuits proposés dans l’Isalo  
  • Équipement : bonnes chaussures de randonnée, short et T-shirt, chapeau, lunettes et crème solaires.
  • Possibilité de déjeuner sur une aire de camping aménagée, où des cuisiniers locaux vous prépareront un pique-nique trois étoiles.
  • Prévoir suffisamment d’eau pour la journée (de 2 à 3 litres environ).

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