Jusqu’au 8 novembre prochain, nous avons confié les murs de notre agence marseillaise à Jean-François Hérelle, l’un de nos fidèles clients, afin qu’il fasse voyager nos visiteurs avec ses photographies et dessins réalisés à Cuba ou encore au Vietnam. À travers ses créations, il aspire à arrêter le temps et à se souvenir des instants vécus avec intensité.
Rencontre…

Parlez-nous un peu de vos voyages et des raisons qui vous ont poussé à passer par notre agence ?

Je suis récemment parti à Cuba et au Vietnam avec Comptoir des Voyages. Lorsque je voyage j’aime réaliser des photographies en noir et blanc mais aussi des aquarelles. Ces pratiques me rendent en conséquent assez exigeant quant à l’organisation du voyage : je photographie et je dessine les habitants des pays que je visite en situation, cela prend du temps, demande un aménagement particulier de mon itinéraire et de la patience de la part des guides qui m’accompagnent. Il est donc exclu pour moi de partir en groupe, il me faut un voyage sur mesure.

Quand je suis parti au Vietnam, j’ai voulu rencontrer les minorités du Nord Tonkin. Michaël, directeur de l’agence et spécialiste Asie a donc dû réaliser un gros travail en amont pour sélectionner les guides qui pourraient m’amener au plus près de cette population mais aussi préparer cette rencontre afin que les habitants ne soient pas gênés par ma présence.

En quoi la photographie et le dessin enrichissent vos voyages ?

Je dessine et je photographie pour me souvenir, pour arrêter le temps en quelque sorte et pour figer ces moments d’humanité que je perçois. Pour moi les photographies ne se prennent pas, elles se donnent. Je ne choisis pas les images, elles s’offrent à moi le temps d’un contact, d’un regard, d’un sourire. Ce contact prend parfois du temps à s’établir : le guide le facilite en m’introduisant dans la communauté et je laisse ensuite les gens s’habituer à moi…

Lorsqu’on dessine c’est encore différent, on s’arrête, on accorde du temps à l’autre, on s’intéresse à lui, on créé un lien avec lui. Généralement quand je sors mes crayons c’est l’émeute ! Tout le monde s’approche pour regarder, c’est d’ailleurs souvent ce qui créé les opportunités photographiques.

Comment est venue l’idée d’exposer dans notre agence à Marseille ?

De retour en France, Michaël m’a contacté pour faire le point sur mon voyage savoir ce qui m’avait plu et ce qu’il pouvait améliorer pour la prochaine fois. Il m’a aussi demandé s’il pouvait voir mes clichés et mes aquarelles, la raison pour laquelle j’ai été un client si particulier ! Il a adoré et m’a tout de suite proposé d’exposer mon travail dans l’agence. Nous avons ensuite eu l’idée d’organiser cette soirée de vernissage qui a d’ailleurs été un grand succès.

Les femmes sont à l’honneur dans votre travail…

En effet, c’est au moment où j’ai préparé cette exposition et que je cherchais une certaine cohérence que je me suis rendu compte que j’avais principalement photographié et dessiné des femmes. Pour moi elles sont plus intéressantes à représenter que les hommes. Elles symbolisent toutes des choses différentes : le foyer, la transmission, la séduction, la culture, elles ont beaucoup de charisme je trouve. C’est pour cela que j’ai appelé cette exposition « Pouvoirs de femmes », elles ont le pouvoir d’incarner tour à tour tout cela.

À quant le prochain voyage ?

Très vite ! J’envisage de partir voir ma fille au Mexique et le grand amateur d’Afrique que je suis aimerait aussi voyager en Ethiopie à Pâques. Les fêtes religieuses sont toujours de beaux moments pour les photographes.

Si vous êtes à Marseille et que vous voulez découvrir le travail de Jean-François Hérelle, passez nous rendre visite à l’agence (12 rue Breteuil) jusqu’au 8 novembre.

© photo principale : Jean-François Hérelle