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Saint Nicolas : de la mitre violette au bonnet rouge

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Dans l’est de la France comme en Allemagne ou aux Pays-Bas, Saint Nicolas est celui qui distribue des cadeaux aux enfants sages en passant par la cheminée dans la nuit du 5 au 6 décembre. Qu’est-ce qui le différencie du Père-Noël qui passe lui une vingtaine de jours plus tard ? Une date et un look ? Bien moins que ça, puisqu’il s’agit bien d’une même et seule personne.

De la Méditerranée à la Mer du Nord

L’histoire ne commence pas dans les neiges de Laponie, mais sur la côte Méditerranéenne de l’actuelle Turquie, au IIIe siècle. Nicolas est un homme pieux qui brille par sa clémence et est connu pour prendre la défense des enfants. Il devint évêque de Myre et multiplie les miracles même après sa mort. Sa popularité est telle qu’il devient le saint patron de bien des choses : des marins, du feu, des prisonniers, des avocats, de kinés, des hommes célibataires, des écoliers et plus généralement des enfants.

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© CC0 Domaine public

Au XIe siècle, un croisé lorrain rapporta de sa Croisade une phalange du saint. Pour abriter la relique, on construisit la basilique Saint Nicolas de Port, près de Nancy. Les miracles continuent et un pèlerinage très populaire se met en place. De nouvelles légendes autour du saint naissent à travers les chansons populaires, comme celle des enfants au saloir. Elles amplifient l’image de protecteurs des enfants, tout en le mêlant progressivement au climat local hivernal qui entoure le jour de célébration du saint, le 6 décembre. Ainsi ce Méditerranéen se retrouve-t-il les pieds dans la neige et à glisser dans les cheminées. On l’affuble de binômes bizarres issus de légendes locales : le Père Fouettard, Pierre le Noir ou les Kamprus. Sa fête devint l’une des plus populaires dans l’est de la France et dans les pays limitrophes : Allemagne, Belgique, Pays-Bas.

 

Un passage en Amérique avant un retour en Europe

Ce sont d’ailleurs les Hollandais qui vont lui faire passer l’Atlantique pour rejoindre les États-Unis. Les Sinter Klaas devient alors Santa Claus et on peut faire confiance aux Américains pour marketer le personnage comme il se doit. On oublie les références au saint et sa panoplie austère d’évêque pour créer un tout nouveau personnage dont la mythologie va se forger au fil des publications de livres pour enfants mais aussi de campagnes promotionnelles.

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© Sur Clark

Pour séduire les bambins, on oublie l’austérité cléricale et on lui fait prendre les rondeurs d’une bonhomie sympathique, on lui colle un sourire franc aux dents bien blanches, on lui ajoute un traîneau, des rennes et des lutins. On lui fixe une adresse dans un coin reculé couvert de neige : la Laponie. Il se pare de rouge, plus efficace pour les supports promotionnels. Une couleur définitivement fixée par une célèbre marque de soda ravie d’y retrouver ses couleurs et qui mondialisera son image, faisant totalement oublier le Saint Nicolas d’origine. Deux fêtes des enfants le même mois étant trop, Santa Claus décale le passage de son traîneau le soir de Noël. Voici donc le Père Noël. Un personnage si populaire qu’on oublie qu’il n’existe que depuis les années 50 !

Fêter Nicolas

Le 6 décembre reste encore aujourd’hui une fête particulièrement célébrée de le nord-est de la France mais aussi en Belgique, au Luxembourg, aux Pays-Bas, en Allemagne, en Autriche, en Pologne, dans les Balkans et jusqu’en Russie. Elle reste le jour de la distribution des cadeaux pour beaucoup, le 25 décembre se limitant alors au repas familial et aux cérémonies religieuses. La fête du saint consiste le plus souvent en une parade dans les villes et villages accompagnée de distribution de friandises.

 

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© Todd Mecklem

 

Parmi les spécialités gourmandes de la Saint Nicolas, on trouve en bonne place les amenneles/manneles/mannalas, de petites brioches en forme de Saint Nicolas (ou un bonhomme plus ou moins informe). On retrouve sa silhouette également sur des pains d’épices ou des gâteaux secs au gingembre ou à la cannelle. Les clémentines accompagnent souvent ces gourmandises.

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© Pat Berardici

Recettes des manneles

–          Mettre un paquet de levure boulangère dans ½ litre de lait entier tiède et laissez reposer quelques minutes

–          Mélanger le liquide obtenu à 800g de farine, 150g de beurre, 100g de sucre et 1 pincée de sel dans un saladier et pétrissez la pâte obtenue 10min avant de la laisser lever 45min

–          Faites des boules avec la pâte d’environ 80g, donnez leur une forme de personnage, déposez les sur une plaque, aplatissez-les et laisser reposer 30mn.

–          Badigeonnez-les avec un jaune d’œuf coupé à l’eau et décorez-les avec des pépites de chocolat, des raisons secs ou des cerises confites  et mettez les au four à 180° pendant 20 à 20mn

Bonhomme de pain d’épice

–          Faire fondre 40g de beurre et mélangez-le dans un saladier à 90g de miel et 100g de sucre roux

–          Mélangez  à part 260g de farine, ½ sachet de levure et un mélange d’épices pour pain d’épices (cannelle, gingembre, muscade, clou de girofle)

–          Mixer les deux préparations et ajoutez-y 1 œuf battu pour lier.

–          Faite une boule avec la préparation et laissez-la reposer sous film, 30mn au réfrigérateur

–          Sur un plan de travail fariné, étalez la pâte et découpé des bonhommes à l’aide d’un emporte-pièce

–          Placez-les sur plaque recouverte de papier sulfurisé, décorez les de grains de sucre pour faire la boutonnière et mettez au four 6 à 8 min à 180°.

 

 

 

 

 

 

Edito

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