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Emir Kusturica : son et lumière des Balkans

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Cinéaste et musicien, il est, à juste titre, la figure culturelle la plus emblématique des Balkans. Serbe natif de Sarajevo, il porte dans son héritage familial et à travers les polémiques qui ont émaillé sa carrière, toute la complexité de l’identité ex-yougoslave.

Son cinéma se caractérise par sa forte personnalité slave : un style tonitruant, musicalement enjoué et burlesque dans lequel réalisme et poésie s’entremêlent. Il accumule les grandes récompenses internationales lors des festivals, dont la prestigieuse Palme d’or obtenue une première fois en 1985 pour Papa est en voyage d’affaire. Il recevra de nombreux autres prix au festival de Cannes, dont il sera président du jury en 2005.

Emir Kusturica - Comptoir des Voyages

© Medija centar Beograd

 

Une œuvre à part

Parmi ses œuvres, on mentionnera l’incomparable Le Temps des Gitans (1989). La communauté tzigane des Balkans y est présentée avec une grande rigueur, presque naturaliste, à travers ses codes, ses fêtes, son mode de vie. Un réalisme qui se superpose à un onirisme constant, comme une anamorphose de la spiritualité gitane. C’est sur de ce film qu’il lie une forte amitié avec le compositeur Goran Bregović, qui signera la plupart de ses bandes originales.

Le rêve américain

Fort de ses multiples récompenses, Kusturica est appelé par Hollywood. Sans jamais rien cédé à sa singularité, il signe le fantasque Arizona Dream en 1993, qui sera un véritable tournant dans la carrière de l‘acteur Johnny Depp, qui deviendra un proche du réalisateur. Le début de la guerre des Balkans clôturera brusquement cette parenthèse américaine, le réalisateur préférera aller s’installer à Belgrade pour témoigner du conflit à travers son travail.

 

Le temps des polémiques

Avec Underground, Kusturica signe en 1995 un des films les plus créatifs, les plus ambitieux et donc des plus controversés de sa carrière. Le film suit les péripéties improbables d’un groupe de militants communistes réfugiés dans une cave, de la seconde guerre mondiale jusqu’à la guerre de Bosnie en 1992. Le réalisateur est attaqué pour son parti pris, ce qui ne l’empêchera pas d’emporter une seconde Palme d’Or.

 

La retraite artistique

Kusturica signe en 2004 La Vie est un Miracle, une idylle à la Roméo et Juliette transposée dans les conflits des Balkans. Pour les besoins de ce film, il fait construire un village de toute pièce, Küstendorf. À l’issue du tournage, le réalisateur s’y installe en s’autoproclamant « maire ». Il en fait un village pour les irréductibles artistes altermondialistes, lieu de création ouvert à tous.

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